• flyos@jlai.lu
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    1 year ago

    Ça a bien foutu la merde, leur connerie de nouveaux logiciels de mission au CNRS… Bien content de pouvoir passer mes missions dans mon université moi! C’est incroyable à quel point ils sont devenus cons sur les missions, c’est devenu une perte de temps immense pour pouvoir mieux fliquer les gens. Je suis franchement pas sûr qu’ils y gagnent économiquement, mais j’imagine qu’en vrai, personne ne s’est posé la question…

    C’est d’autant plus con que l’argent en recherche ne tombe pas du ciel comme pour d’autres secteurs, ce sont les chercheurs eux-même qui se sont cassé le cul à déposer des demandes de financement avec des taux de réussite risibles, c’est pas pour que ça finisse dans leur poche, c’est pour exercer leur métier, tout connement. C’est très bien dit dans cette tribune: laissez les chercheurs utiliser leur temps à leurs activités de recherche, c’est là que sont les économies!

    • bouh@lemmy.world
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      1 year ago

      C’est la pensée magique qui veut que si on fait comme les boîtes privées, ça sera mieux. Du coup on impose les pratiques managériales ubuesque du privé partout à coup de fouet et sans se poser de question. Alors qu’en pratique même dans le privé ça ne marche pas ces méthodes.

  • tototatatititutu@jlai.lu
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    1 year ago

    Ens/chercheur ici. Prenons l’exemple d’un projet. On rédige le projet à plusieurs laboratoire, on fait le budget, on ajoute 12% pour nos établissements et on finit après plusieurs tours par être sélectionné. Il nous faut à présent, recruter. Si on veut faire venir quelqu’un au labo, il faut l’aval du ministère de l’intérieur qui met 2 à 3 mois à répondre. Etant donné que les projets sont souvent serrés on a tendance à minimiser les risques en se restreignant à des étudiants Français, en France, que l’on suppose bien sous tout rapport pour qqun du ministère de l’intérieur (on ne connait pas les critères). Cela a un impact clair sur la qualité des étudiants. Non pas que les Francais sont plus mauvais mais restreindre le nombre de candidats ne peut pas augmenter la qualité de la sélection. De plus une thèse, étant payée autour de 1600€ net par mois, en informatique on ne fait pas réver grand monde avec cela. Les RH n’interviennent qu’une fois la personne sélectionnée.

    Une fois les étudiants sélectionnés, autorisés à venir, et recruté, il faut leurs permettre de travailler. Donc on candidate à d’autres projets pour avoir des moyens de calculs. Bien entendu, il faut rendre des compte réguliers à tous les financeurs.

    Visiblement, ils trouvaient tout cela trop simple, et il semblerait que l’on doive prochainement adhérer à une charte européenne pour pouvoir garantir que le recrutement ne comporte pas de biais sur le genre, la race, les préférences sexuelles… Je n’ai rien contre le principe, sinon qu’il est certain que c’est nous qui nous chargeront de tout et qu’il faudra décomposer le recrutement en plusieurs étapes validés par des papiers à chaque fois.

  • pousserapiere@lemmy.world
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    1 year ago

    Je suis curieux de savoir à quel point c’est différent des trucs habituels des boîtes privées. Y a-t-il des points de comparaison avec d’autres produits?

    • bouh@lemmy.world
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      1 year ago

      C’est probablement le même genre que les boîtes privées. Mais c’est tout le problème : les pratiques managériales du privé sont imposées aux chercheurs. Et contrairement aux idées reçues, ça ne permet pas de travailler plus efficacement.

      • BastingChemina@slrpnk.net
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        1 year ago

        D’un point de vue managérial il n’y a rien qui va.

        Pour commencer les chercheurs sont des ressources ultra spécialisé et rares Quand il y a des ressources comme ça le rôle du manager est de faire en sorte qu’il puisse consacrer un maximum de temps a leur recherche. C’est complètement con de leur ajouter de la paperasse, ca devrait être l’inverse.

        C’est comme si demain on décidait qu’on allait utiliser les supercalculateurs du CERN pour envoyer les emails.

        Et puis deuxièmement c’est des financements que les chercheurs vont chercher, du coup au lieu de les récompenser quand ils arrivent a avoir des financements ils sont punis par plus de paperasse. C’est top pour la motivation !

        • bouh@lemmy.world
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          1 year ago

          Effectivement. Mais même avant ça, les chercheurs ont toujours eu une casquette de chef de projet/manager. La différence aujourd’hui, c’est qu’on leur demande de travailler comme des managers du privé, parce que la droite libérale politique au gouvernement est complètement obnubilé par les entreprises, à l’insu du bon sens et de la réalité des faits.

          C’est le plus gros problème : ce qui est imposé aux chercheurs, et plus généralement à tous les fonctionnaires, c’est l’idéologie libérale de l’entreprise, et c’est imposé par principe, sans tenir compte de l’efficacité ou de la pertinence, c’est purement idéologique.

          L’autre avantage, c’est que comme ça marche pas, ils peuvent réduire les financements et peu à peu supprimer ça au profit des entreprises. C’est du sabotage délibéré de ce point de vu.

          C’est la tristesse de la situation : soit ils sont aussi aveugle que stupide et incompétents, soit c’est une stratégie délibérée de sabotage.