Les chaudières, les chauffages centraux, c’est toujours quantité de problèmes. Énormément de pièces soumises à des contraintes diverses et variées, des réglages fins à faire et refaire, des réseaux aux comportement parfois étranges.
Enfant d’enseignant, j’ai souvent habité dans des écoles. Dans celles avec une chaudière, on avait chaque hiver le plombier qui passait plusieurs fois par semaine, autant en préventif qu’en correctif (dans une il devait passer par chez nous pour descendre à la chaudière, alors on le connaissait bien 😜 ). Sans parler des tests avant chaque redémarrage, de la maintenance hors saison, etc.
Et puis bon, il n’y a pas d’acharnement sur les établissements scolaires, c’était pareil dans le dernier immeuble de bureaux où j’ai travaillé. On passait parfois 3 jours avec 2 pulls et l’anorak en tentant de taper au clavier avec les gants avant que ça reparte pour de bon. Ça ne se répare pas tout seul par magie, il faut trouver l’origine du ou des problèmes et ensuite trouver la pièce de rechange si besoin. Et recommencer pendant des semaines tant qu’on se trompe sur l’origine. Ça a beau être des systèmes dont le principe général existe depuis plus d’un siècle, tous les bâtiments, toutes les installations sont différentes (sur des millions il n’y en a pas 2 pareilles), et ce sont des systèmes complexes.
En France, le seul effet de la construction de renouvelable intermittent est de renchérir le coût de l’électricité : la France consommant moins qu’il y a 15 ans, ajouter de nouveaux moyens de production intermittents n’a eu strictement aucun intérêt puisque ça a demandé de retirer de la production des moyens de production existants, amortis et essentiellement décarbonés, pour leur faire de la place.
Pire peut-être, notre production en thermique (petite, 10% à la louche) n’a pas baissé depuis les années 90 (à part cette année, hyper pluvieuse, qui a permis de faire tourner l’hydro-électrique à fond les ballons à la place, nul doute qu’on aura droit à de la communication triomphante sur l’éradication du thermique ou du fossile…). On a juste remplacé une bonne partie du fossile par de la biomasse (qui déplace surtout les problèmes ). Tout ça, en cramant inutilement chaque année depuis 15 ans plusieurs milliards d’investissement dans l’installation de nouveaux renouvelables intermittents, sans compter l’adaptation du réseau ni le manque à gagner pour nos installations en place (typiquement les centrales nucléaire).
Reste l’avenir, pour revenir à mon premier paragraphe : augmenter la consommation électrique afin que les renouvelables intermittents aient enfin une utilité.
Peut-être que les nouveaux usages finiront par dépasser les économies et gain d’efficacité faits en parallèle, mais on n’en est pas encore là.